jeudi 31 janvier 2019

Où étiez vous ?

Où étiez vous ?

Où étiez vous quand ils ont tiré en premier ?
Quand ils ont commencé à fracasser les crânes
De vos enfants, de vos aînés ; Ouvrir les vannes
De leur mépris, leur dégoût de la liberté ?

Où étiez vous quand ils ont en place publique 
Parqué les gueux et quand ils ont crevé les yeux 
de celles et ceux qui les voyaient faire, bon dieu,
Entendiez vous nos appels, nos cris, nos suppliques ?

Où étiez vous quand par milliers ils enfermèrent
des filles et des mères, garçons lanceurs de pierres ?
Où étiez vous quand nous chantions notre misère ?
Quand nous appelions à un sursaut populaire ?

Où regardiez vous quand ils ont voté leurs lois,
Qui demain empêcheront que nos voix résonnent
Qui après demain n'épargneront plus personne ?
Aujourd'hui, où étiez vous ? Vous n'êtes pas là.

Demain, ils seront toujours là, toujours plus forts.
Aujourd'hui, Nous sommes là encore et encore.

vendredi 21 septembre 2018

Through the windows

Clin d'oeil hommage à "Dead Man", Jim Jarmusch et Neil Young, complété et augmenté.


dimanche 16 septembre 2018

Through the train Window - Dead man in Burgundy





Through the train Window - Dead man in Burgundy 

Clin d'oeil hommage à Neil Young et Jim Jarmusch et donc à Dead Man.

Images et musique par Yves Petident
16-09-2018 


lundi 8 janvier 2018

Il pleut des cordes

Il pleut des cordes
Pratique pour se pendre


J'en veux une bien raide


Il pleut des cordes
Une ira à mon arc

Il pleut des cordes
J'y coule des noeuds

Pour ne pas oublier
mon parapluie

Il pleut encore
des cordes
et des hallebardes
Tombe des trombes

Il pleut, c'est rien de le dire



mercredi 20 décembre 2017

Pas de paix

Pas de paix
Non pas de paix
Tu croyais quoi en entrant dans ce bar,
t'envoyer quelques verres
en fumant
tranquillement ?
Tu ne savais rien de la méchanceté
des troupeaux
anonymes.

Tu croyais quoi
en restant sur le même trottoir,
croiser les regards
en fumant
tranquillement ?
Tu ne savais rien de la jalousie
des meutes
affamées.

Tu croyais quoi

Tu croyais quoi
En gardant tes mains dans tes poches,
Déambuler et puis passer
tranquillement ?
Tu ne savais rien
Tu ne sais donc pas
qu'en quête de vérité
on repend les pendus ?


Tu croyais quoi
Toi
En l'embrassant dans le cou
Remonter le temps
et tout effacer
En fumant
tranquillement ?
Tu ne sais pas qu'on légifère
sur la taille de tes rêves ?


Pas de cessez-le-feu
pas de trêve
retourne dans ton trou
et fume
tranquillement
pas de paix
derrière le parapet

jeudi 14 décembre 2017

On était là avant vous

A toutes celles et ceux qui veulent un monde sans cigarette, sans alcool, sans viande, sans drogue, sans rapports compliqués, sans aucune violence, sans abus, sans vol, sans débordement, sans baston, sans sexe dans le rock, sans rock, sans punk, sans insultes, sans sang, sans paternels... j'ai envie de dire : changez de planète. Sans blague, affrétez vous des navettes et allez coloniser Mars, Jupiter ou Orion et foutez-nous la paix, nous les dégénérés, les sans foi ni loi, sans vergogne, sans scrupules, sans limite, sans borne, sans honte d'être des fumeurs, buveurs, viandars, camés, voleurs, violents, méchants, bastonneurs, passionnés, putain de punk et autres poètes dépravés... sans déconner, on était là avant vous !

C'est quoi une chanson ?

C'est quoi une chanson ?
Une mélodie, des mots, une voix, une interprétation, une orchestration, des arrangements, un son ?… Oui, c'est tout ça et aussi et surtout un moment, une ambiance, une période de la vie, une situation. On n'a pas trouvé mieux qu'une chanson pour accompagner tel ou tel moment de sa vie. Une chanson, c'est fulgurant, immédiat, instantané, fugace et intemporel, immortel et éphémère. Ça reste planté dans la tête, le cœur, les tripes, ça reste fiché dans les murs, les rues, les paysage. Un mot, un objet, une image, un parfum, déclenchent une chanson, sans qu'on sache vraiment pourquoi. C'est comme ça. Une chanson, ça vit, ça s'enfouit, se cache, s'enfuit, ressurgit.
Rien ne me procure autant d'émotions qu'une chanson. Et j'ai beau dire et beau faire, derrière une chanson il y a un chanteur, une chanteuse. Je me fous de savoir qui il, elle est. Il, elle est, celui ou celle qui chante, qui a chanté cette chanson, l'a créée, composée, jouée et ça me suffit. Bien sûr, je mens en disant cela, car j'aime des personnes, des personnalités en particulier, mais, dans l'ensemble, je m'en fiche.
Je sais pas, peut-être des milliers, oui des milliers de chanteurs, chanteuses et leurs chansons. Je ne peux plus compter.
Il y a ces chansons qui reviennent tout le temps, plus que les autres. Celles qui traversent les années, les décennies et s'accrochent à moi comme rien d'autre. Rien n'a cette même puissance, ces mêmes saveurs. C'est pire qu'un plat culinaire, pire qu'une scène de film, incomparable avec un roman, un paysage, une ivresse, une caresse, un baiser. D'ailleurs, quand je ferme les yeux pour t'embrasser j'ai des chansons en tête.
C'est comme ça et une chanson sans une voix, un interprète, ça n'existe pas.
Alors, je me ballade au milieu d'une foule immense d'artistes, si différents, si opposés parfois, si pas pareils. Tous ces gens, ces artistes ont une seule chose en commun, ils chantent. Ils sont noirs, blancs, vieux, jeunes, l'ont été, ne le sont plus, femmes, gamines, gros, barbus, chevelus, rasés, recouverts de cuir, en tshirt, avec des lunettes, des paillettes, des complets 3 pièces, sages, défoncés, ils chantent dans plein de langues différentes, crachent, susurrent, gueulent, éructent, chuintent, ils racontent des histoires, ou rien du tout, juste des images, et surtout, surtout, ils me parlent, il me parlent de moi, ils savent tout de moi, ils me disent quoi faire, quoi penser et ils comprennent.
Toutes les chansons que j'aime me correspondent.
Et je pleure quand les chanteurs qui m'accompagnent, m'ont accompagné, meurent, disparaissent, me laissant juste leurs chansons. Je pleure à chaque fois qu'un chanteur, une chanteuse que j'ai aimé disparaît parce que je sais qu'il, elle, ne pourra plus écrire de chansons, jamais. Et ça, ça me rend malheureux.
Inutile de chercher à définir si la chanson c'est de l'art, majeur ou mineur, si c'est plus difficile que la littérature ou plus facile que la peinture, si ce qui est populaire est moins important que ce qui est confidentiel, parce que la chanson, c'est au-delà de tout ça. La chanson, c'est la base. Faut même pas chercher à comparer. Dès que l'on commence à comparer la chanson avec d'autres arts, d'autres activités, on se casse la gueule, parce qu'on trouvera toujours des exemples d'écrivains géniaux qui ont écrit des chansons, des peintres qui peignent en écoutant des chansons, des cinéastes qui ne peuvent s'empêcher de mettre des chansons dans leurs films, des chanteurs d'opéra qui écoutent des la variété dans leur voiture, des physiciens qui cherchent en fredonnant, des maçons, des routiers, des pdg, des traders, des paysans, des guerriers, des moines et toi, toi qui est entrain de faire la liste dans ta tête des chansons qui ont marqué ta vie, en lisant ces lignes et qui te dis que, oui, c'est évident. Oui, la chanson, c'est évident.
Une bonne chanson ? Une mauvaise chanson ? On s'en fout. Le marketing, le business, le matraquage des médias, le pognon, le pognon, on s'en fout ! Ce qui compte c'est la chanson. Tuez les artistes, il restera leurs chansons. On aura beau faire. Brûlez les artistes pour leurs opinions politiques, il restera leurs chansons.
La seule définition valable pour une bonne chanson, c'est sa durée de vie. Mais, une mauvaise chanson, une qui ne dure pas, a tout de même été bonne à moment donné, pour quelqu'un et puis elle a disparu. Et les bonnes, les grandes chansons restent parce qu'elles correspondent tout le temps à quelque chose qui parle à de nouvelles personnes. C'est ça la puissance absolue d'une chanson : l'éternité. Après moi, les chansons dureront, celles que j'ai aimées, seront aimées par d'autres et encore par d'autres après ceux là…
Je m'entoure d'images, de livres, de gens, je stocke des objets, des meubles, des photos, visibles, palpables, mais là, dans le creux de mon crâne, les chansons défilent, dorment, se révèlent, se baladent et chantent, chantent, tout le temps et ça, c'est LA vie. Et si demain, je suis tout nu dans une pièce froide et vide, même si ça ne sert absolument à rien, je chanterais, même à l'intérieur de mon crâne.
Je voulais juste rendre hommage aux chansons et à celles et ceux qui les font.

Matinal

Il est 5 heures
J'ai encore deux bonnes soeurs devant moi à tuer et une à tirer
avant d'embaucher.

vendredi 20 octobre 2017

Ode spéciste

Lâchez les chiens, les chiennes
les loups et les hyènes

Balancez vos porcs, vos truies
La chasse est ouverte
Les corbeaux se délectent
Jetez vos voisins en pâture
Les milices ramasseront les miettes

Balancez vos chattes en chaleur
Vos requins et vos crabes
Soyez méchants comme des teignes
Plus fourbes que des renards

Le règne des corbeaux est arrivé
Pas de seconde chance
Pas de pardon
Tout le monde dans le même panier

Léchez-vous avec vos langues de vipère
Balancez vos rats
Balancez vos cloportes

Rentrez dans le rang
Gueulez avec les moutons
Comptez-vous
Remplissez le big data
La milice fera le reste

Balancez vos guenons, vos faces de rats
C'est la saison
Le temps idéal pour les corbeaux

L'homme est un animal
Un loup pour l'homme

Il ne restera bientôt plus
que quelques vieux singes pour faire la grimace
Quelques éléphants
en quête de cimetière

Et Rien de l'Homme

mardi 3 octobre 2017

Le vent se lève

Fais gaffe le vent se lève
attache tes cheveux
agrafe ton col
serre tes poings
enfonce tes pieds dans la glaise
sache le, le vent se lève
soulève les vieilles poussières
fait rouler les pierres
arrache tes rêves
vent mauvais
ne ferme pas les yeux
regarde le
ne tourne pas le dos
fais lui face
ne courbe pas l'échine
tiens toi droit
Fais gaffe le vent se lève
tiens toi prêt
prête moi ta main
attache tes lacets
ferme ton manteau
ça va secouer.